Les quatrièmes Alices et moi.

Cela faisait maintenant un moment que j'étais arrivée dans ce monde. Et j'y suis vraiment heureuse. Personne ne m'avait habituée a pouvoir me balader librement, j’eus donc quelques petits problèmes au départ : je n'ai pas arrêté de demander à tout et n'importe quoi, si j'avais le droit d'aller par là ou de sortir. Ma pièce blanche dans laquelle mon oncle m'avait enfermée était devenue un monde sans limite et cela me procurait une joie immense. Pour le moment, j'étais juste allée au Jardin des Muses, là où je vis avec la deuxième Alice et les autres musiciens, ainsi qu'au fort où je me suis fait faire une arme. Une faux plus précisément. Sa lame est faite d'un matériau argenté qui peut tout couper et le reste est en un autre matériau un peu plus foncé. Elle fait au moins 60 cm de plus que moi mais est aussi légère qu'une plume. Je l'emmène partout avec moi, car ce monde n'est jamais sur, et ces derniers mois m'ont permis de m'entrainer du mieux que je pus à son utilisation. A ce stade, je la manie presque parfaitement.
Dans le jardin des Muses, je passe mon temps à jouer, chanter et danser, et on peut dire que je n'ai pas le droit de sortir mon arme, a moins de vouloir briser la paix qui s'est installée dans ce magnifique jardin. Je pris donc l'habitude de venir "danser" avec mon arme dans la forêt où je suis arrivée. Car oui, je "danse" avec elle. Pour moi, c'est comme une extension de mon corps, en plus dangereux. D'ailleurs, j'ai même couper un arbre une fois... Chiisana l'a surement remarqué, mais elle n'a pas fait de commentaires...
Aujourd'hui, nous sommes en un de ces jours où j'ai décidé de m'entrainer avec Céleste. Oui, je lui ai donné un nom. Pourquoi Céleste ? Parce que que la couleur de la lame me fait penser à la lune, et qu'on associe souvent la lune avec le céleste. Et puis, c'est pas joli comme nom ? Bon, j'avoue que ce n'est pas très original, mais au début, j'hésitais avec Calypso, en référence à la nymphe de la mythologie grecque. Mais bon... Enfin, revenons au sujet principal ! J'ai donc décidé de m'entrainer aujourd'hui et partis vers la forêt juste avant le lever du soleil tandis que la plupart des habitants du jardin dormaient encore. Quand j'arrivais dans les bois, le premier rayon de soleil passait entre les branche tandis que la rosée commençait à sécher. Je trouvais une clairière, et commençais à chanter. C'était une chanson magnifique, en hommage à la vie elle-même. A partir du deuxième couplet, je commençais à danser avec Céleste, toujours en chantant et souriant. Quiconque m'aurait vu, aurait su que j'aime autant la vie que le dit les paroles de la chanson. Je chantai de cette façon pendant un bon moment, changeant de chant à chaque fois qu'un se finissait. Parfois j'en entonnais un triste, mais je ne perdis jamais mon sourire de toute les danses et chansons que je fis. Quand le soleil commençait à être très haut dans le ciel, j'entendis un bruit étrange. Me stoppant immédiatement, je me mis sur mes gardes, m'attendant à me retrouver face à un ours, dont la forêt est peuplée. En tout les cas, je ne pensais surement pas me retrouver devant ça.

[HRP : Voilà et désolé du retard ! >.< N'hésitez pas à me dire si vous voulez que je change quoi que soit. ]

Dehors, c'était le cagnard. Un soleil de plomb alourdissait de ses rayons cet étrange pays. Et dire que cela faisait seulement quelques minutes que cette énorme boule de feu venait de se lever. La journée s'annonçait particulièrement... chaude. C'est pour cette raison que j'avais trouvé refuge dans la forêt. Les arbres quasi-centenaires, projetaient sur le sol couvert d'humus leurs ombres rafraîchissante. Je marchais seule, Len devait être du coté de la ville ou du jardin, à moins qu'il ne dorme encore, qui sait. Je me promenais donc depuis quelques temps déjà, caressant de temps à autres les lichens et les feuilles qui tombaient à ma portée. Après maints détours dans le labyrinthe végétal, je vis, de loin, un clairière, inondée par le soleil. En son centre, une jeune fille un peu plus âgée que moi tenait dans ses mains une magnifique faux faite d'argent, au premier abord. Elle se mouvait avec aisance et exécutait des mouvement gracieux. Son visage semblait serein.

Et moi, en bonne emm... vaurienne que je suis, j'envisagea aussitôt de lui voler l'objet, pas pour sa valeur, mais juste pour voir s'envoler ce semblant de bonheur éphémère. Puis me reviens en mémoire mon extrême habilité avec les armes tranchantes. Soyons francs, j'avais quand même réussi à m'ouvrir la main en voulant couper la peau d'une mandarine particulièrement tenace. C'était avant que cette étrange Bunny-Girl, Chiisana, vienne nous chercher. Mes parents m'avait donc retrouvée devant la table de la cuisine, pleurant toutes les larmes de mon corps, tandis que cette fichue mandarine ne présentait pas la moindre entaille.

Donc, je prefèrais grimper à un arbre, m'adosser au tronc, et continuer de regarder cette fille danser. Et chanter. Les chansons s'écoulaient, comme les heures, les minutes, les secondes s'égrenaient . Soudain, son chant se brisa net. Une chose se dressait devant elle. Kami-Sama. Dégringolant le plus vite possible de mon perchoir, je tachais de ne pas me faire repérer, tache très peu aisée, au passage. Je ne suis pas lâche. Pourtant, mes jambes refusaient d'obéir. Je me contentais donc de rester immobile comme une idiote, tandis que quelques mètres devant moi une jeune fille aux cheveux châtains bouclés faisait face à quelque chose que je n'aurais jamais imaginé. J'aurais mieux fait de rester en ville, moi.

[ Et voilà ! Vi, je sais, désolée, c'est long...]

Len était heureux. Enfin il pouvait découvrir le monde en dehors des murs de sa ville natale, un monde qu'il n'avait pu imaginer que dans ses rêves les plus fous. Et maintenant, c'était bel et bien réel. Plus de parents pour dicter la loi, plus que de la liberté. Toujours et encore plus au fil des jours. Sans contraintes, le jeune vaurien commettait de nombreux méfaits seul ou avec Rin. Ils avaient bien fait de suivre la fille-lapin. Tant d'opportunités s'offraient à eux que c'en était presque trop.
Aujourd'hui, Len gambadait à travers champ, dans le but de retrouver sa soeur mais aussi pour s'amuser un peu. Enfant il est, enfant il restera! Le matin même, il s'était réveillé assez tard, après avoir passé le début de la nuit à éteindre au fur et à mesure les bougies des lampadaires, créant une pagaille générale dans la rue. À son réveil, Rin était déjà partie. Où il ne savait pas trop et il se fia donc uniquement au lien qui les unissait pour la retrouver.
Ses pas le menèrent à une forêt. Len trouva cela magnifique, jamais il nn'en avait vue de telle avant. Il marcha longtemps sans prendre garde au chemin qu'il prenait, au risque de se perdre et de tourner en rond. Soudain, Len crut entendre une mélodie et se concentra sur le son afin de mieux savoir d'où il venait.
C'est alors qu'il vit une fille aux cheveux bouclés tenant une étrange lame à la main. C'était elle qui chantait. Mais Len se désintéréssait du chant et portait une attention particulière à l'arme qu'elle tenait. Il aimerait bien la lui prendre mais ne savait pas comment faire, ni ce qu'il allait en faire. Peut être effrayer du monde? Len resta dans l'ombre des arbres et se placa de façon à se trouver derrière la jeune fille. Comme ça, il pourrait essayer de lui subtiliser l'arme pour mieux fuir après. Il s'approcha à pas de loup. Alors qu'il n'était plus qu'à une longueur de bras, le chant de l'inconnue s'arrêta net. Len se figea. L'avait-elle vu? Il ne savait pas. Malgré tout, il tenta le diable et tendit la main vers celle de la jeune fille pour lui arracher l'arme. Il pouvait le faire. Mais quelque chose l'en empêchait, comme s'il n'était pas tout à fait sûr de lui. C'est alors que ses doigts effleurèrrent la main de l'inconnue. Alors là, il était fait, son coup avait complètement foiré. Il s'éloigna vivement de deux pas de façon à mieux prendre la.fuite au cas où.

Un petit garçon blond tendait la main vers ma Céleste

...

Non mais qu'est ce qu'il fait ? Tout d'un coup, j'entendis une énorme dégringolade. Je me tournais aussitôt vers le bruit, ne faisant plus attention au blondinet. Une petite fille lui ressemblant énormément se tenait immobile en bas de l'arbre. Elle était couverte d'égratignures. C'était surement elle qui était tombée de l'arbre si je ne me trompe pas.

Je sentis alors la main du garçon toucher la mienne. Je restais immobile, observant le voleur-manqué reculer de deux pas. Ben quoi ? Il voulait pas me la piquer ? D'ailleurs, ils sont qui ? Des jumeaux ? On m'avait parlé des Quatrièmes Alices, deux jumeaux farceurs... C'étaient eux ? Enfin, n'émettons pas de conclusions hâtives. Par prudence, je les menaçais de ma faux, avant de leur poser la question qui me brulait les lèvres.

- Qui êtes vous ?

J'attendis leur réponse, avant de me dire qu'il était stupide de les menacer de cette façon, alors que j'étais dotée de capacités dépassant la moyenne. Je rétractais Céleste - Oui, je peux faire ça. Vous voulez savoir comment ? Aucune idée. - et la plaçais dans mon corsage - oui, dans ma poitrine -. C'était la meilleure cachette que j'avais trouvée, donc je ne m'en passais pas. Je me tournais vers la fille, en souriant.

- Tu vas bien ? La chute a du être un peu dure, non ?

Je m’adressais ensuite au garçon, toujours avec le sourire.

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de me piquer cette faux.

[HRP : Désolé du retard ! >//< ]