Fête de la neige, enclenchée ! (2012 | Palais)

Mwah, c'est fatiguant ! Un peu comme quand on doit faire une prestation en publique, mais en beaucoup plus long. Bien sûr, cette soirée est une réussite, étant donné que c'est moi qui l'ai organisé. C'est fou de voir le nombre de personnes qui sont là ! De plus, comme nous sommes au Palais, il y a plein de beaux jeunes hommes... Mais non ! Je n'ai de vue sur personne ! De toute façon, j'ai l'impression qu'ils ont trop peur de moi pour m'inviter à danser...
Plom plom, comment passer le temps ? Je n'ai même pas envie de me lever... Bien oui, comme j'aime me mettre en valeur, j'ai fais construire un magnifique trône en argent juste pour l'occasion ! Qu'il est beau, confortable, doux, coloré, magnifique... Il convient superbement bien à ma personne. Mais bon, même un superbe siège ne chasse pas l'ennuie.
Au bout de quelque minute, je décida qu'il fallait me trouver une occupation. Je fis donc la chose pour laquelle j'étais la plus douée : embêter le petit monde. Je me leva, tourna sur moi-même et pointa au hasard quelqu'un du doigt dans l'assemblé.

-Hey toi là-bas ! hélais-je d'une voix forte, Viens ici tout de suite !

Je soupirais et me rassit, attendant que ce pauvre être que je venais de désigner vienne à ma rencontre.

On m'avait demandée, ainsi qu'à un petit groupe du Jardin, de venir animer la Fête de la Neige. En ce moment, tout le monde portait de gros manteaux. Je n'ai pas très bien compris pourquoi. Ils m'avaient explicitement dit : "Quoi ?! Vous n'avez vraiment pas froid Lila-san ?!" Je ne comprends pas vraiment le mot froid. Je sais que ça s'applique à un plat froid. Je sais qu'un congélateur est froid. Je sais aussi que dans des films, certains meurent de froid...

...

J'ai pas envie de savoir ce que c'est en fait. Ça doit être le contraire d'avoir chaud. Quand ils ont froid, ils grelottent. Quand ils ont chaud, ils transpirent. Oui, ça doit être ça.

Quoiqu'il en soit, l'on m'avait donc demandé de jouer, danser et chanter. Et j'avais bien entendu accepté avec plaisir. On m'avait aussi précisé que je pourrais prendre une pause pour m'amuser et me détendre. Ce qui, je dois l'avouer, me soulagea quelque peu. Jouer pendant les heures peut-être fatiguant.

Le grand soir fut finalement là, et j'arrivais un peu en avance avec pour but de tout préparer pour éviter les mauvaises surprises. Étrangement, les personnes déjà là me regardèrent fixement. Je ne sais pas pou- Ah si. C'est vrai que je porte mes instruments à bout de bras. Je vérifiais d'ailleurs que je n'avais rien oublié. Piano, violon, guitare, harpe... Tout y est, c'est bon !

Bon, je vais en profiter pour décrire ma tenue de bal. C'était un ensemble composé d'un haut blanc qui laissait le cou et les épaules nus, et dont les manches larges partaient du haut du bras - où se trouvait un anneau vert - jusqu'au coude. Un corset à lacets marron enserrait ma taille et le bas du haut se séparait en deux partie qui voletaient par dessus ma jupe. Cette dernière était faite d'une première partie complètement blanche et par dessus laquelle était placée un tissu en soie verte couvert d'arabesque en fil d'or ou noirs. J'avais des chaussure vertes claires à talons et mes cheveux était agrémenté d'un diadème en imitation d'or, garnis lui-même de fleurs blanches. Ma poitrine était assez mise en valeur et ça me gênait un peu. Je tiens à préciser que c'est une personne du Jardin qui me l'a offerte pour que j'ai quelque chose à mettre car il voulait me rembourser un service que je lui avais fait. Enfin, passons à autre chose...

J'installais les places des musiciens au bout de salle. Comme ça, les invités auront toutes la place qu'ils voudront pour valser ou autres... Ah mais voilà les invités qui arrivent ! Je m'installais, et fit signes aux autres musiciens pour qu'ils commencent. Nous jouâmes donc pour les entrées, puis, pour le reste de la soirée. Par moment, j’entamais des danses pour que le public me suive.

Finalement, je pus me reposer. Pourtant, dès que je me fus écartée du groupe. Quelques jeunes hommes vinrent me voir pour me faire danser. Voilà comment je me retrouvais à valser avec un parfait inconnu : parfait, mais inconnu.

Je réussis pourtant à leur échapper en m'approchant du siège de Chiisana-chan. Où se trouvait la dite Reine, l'un des deux Alices et une jeune fille que j'avais croisée au Jardin des Muses. C'est comme ça que je vis l'enfant, embêter la blonde musicienne. Je m'approchais de lui par derrière et lui flanqua une pichenette sur la tête. Tout ça avec une belle tête de blasée ! Je regardais par dessus son épaule et salua Chiisana-chan et la jeune chanteuse.

- Bonjour Chiisana-san, et vous aussi Mademoiselle ! Comment allez-vous, vous ne vous ennuyez pas trop ?

- C'est pas parce que t'es le centre du Pays et de la fête que tu dois faire chier le monde. La sympathie ça existe aussi.

On me l'avait jamais faite celle-là... Non mais oh ! Je vous ai donner l'immortalité, j'aimerais bien un petit truc en contrepartie ! Enfin, je soupirais et laissais cette pauvre gamine tranquille. J'allais oublié de lui demander quelle Alice elle était, je me raclais donc la gorge pour parler mais une petite tornade blonde m’interrompis.

- Devine qui c'eeeeeeest !!!

C'était Len, bien sûr. Mais pour cette gamine, ça allait être plus dur à deviner, étant donner qu'il l'avait bien décoiffée et qu'il lui cachais les yeux de ses petites mains. Ce que je n'aimerais pas être à sa place...

- Bonjour Chiisana-san, et vous aussi Mademoiselle ! Comment allez-vous, vous ne vous ennuyez pas trop ?

Oh, je ne l'avais pas vu arriver ! Lila était magnifique ce jour-là, dans cette robe qui la mettait bien en valeur. Cette fête n'allait peut-être pas être si ennuyeuse en fin de compte... Après un clin d'oeil complice à Len, je sauter derrière Lila et, faisant valser son diadème de fleur à terre, je la décoiffer complètement. Il faut dire qu'avec de long cheveux comme ça, elle avait du peiner à les coiffer. Fiche en l'air leur ordre n'en était que plus jouissif. Je repris ensuite place sur mon trône, l'air de rien, en sifflotant un petit air que j'avais entendu du coté des Deuxièmes.

- Eh bien, la fête bat son plein, vous ne trouvez pas ?

Les trois me regardèrent avec une tête différente, que je m'amusait à analyser.

Une autre voix retentit derrière Len. Sans lâcher la victime de son décoiffage express, il tourna la tête. Une jeune fille portant une belle robe de soirée se dirigeait vers eux. Ah, il s'en rappelait maintenant de cette fille, il l'avait rencontrée dans la forêt. Lorsqu'elle lui fit une pichenette sur la tête, Len tira la langue. S'il n'avait pas le droit s'embêter qui il voulait, c'était vraiment pas drôle! Toutefois, il ne lâcha pas la blonde et au contraire était limite en train de la câliner comme un tout jeune enfant. Une façon comme une autre de passer pour un garçon simplement espiègle alors qu'au fond, ses pensées étaient largement plus noires.
Il vit alors Chiisana lui adresser un clin d'oeil complice. Etonné, il la regarda s'approcher de la nouvelle venue et la décoiffer à son tour, puis retourner sur son trône comme une vraie reine. Len rigola derechef et finalement lâcha la jeune fille blonde, pour aller ramasser le diadème de fleur tombé des cheveux de l'autre jeune femme. Puis, il alla lui agiter sous le nez. Il n'avait absolument pas l'intention de le lui rendre et avait l'intention de l'offrir à Rin qui méritait bien un diadème aussi joli dans ses cheveux. Tout en cachant l'accessoire volé dans son dos, il répondit à la question que Chiisana avait posé avec un grand sourire:

"Oh oui! C'est vraiment une super fête!"

Puis il dansa sur place avant de faire signe à Rin, qu'il apercevait un peu plus loin, de venir les rejoindre.

- Oh oui! C'est vraiment une super fête!

Et bien, au moins un qui admire cette oeuvre que je m'étais donnée tant de mal à faire ! C'est pas comme si personne d'autre ne s'amusait, au contraire, on entendais les rires et les discutions qui fusaient de partout. J'hésitais à inviter quelqu'un à danser. Len était le seul garçon, mais les filles autour de moi étaient jolies... Mais il pourrait y avoir des rumeurs après...

- Konbawa, tout le monde !

La petite Rin se fichu de ma poire en faisant la révérence accompagnée d'un radieux sourire. Bon, nous sommes d'accord, tout mes sujets sont sensés aire ça, mais venant d'une Quatrième...
Les violons s'arrêtaient et commençaient une valse douce mais joyeuse. Je me levais lentement et rendit son sourire à la farceuse avant de me diriger vers la petite que Len avait embêté. Je lui prit la main avec un regard charmant.

- Dites gente demoiselle, me feriez vous le plaisir de m'accorder cette dance ?

Je l'entraînai sur la piste sans qu'elle puisse répondre et caler mes mains sur sa hanche et son épaule avant de la faire danser en rythme. Ma robe était souple et mes chaussures bien attachées, je pu commencer cette danse avec plaisir. Je fis un signe de la main au petit groupe resté prêt du trône.

- Venez vous amuser vous aussi ! On peut faire une ronde si vous voulez !

Kiyo était arrivée vers le début de la soirée avec ses deux instruments de musique et son naginata (qu'elle avait prit soin de cacher quelque part dans la grande pièce pour éviter les incidents). Elle n'avait pas particulièrement envie de jouer de la musique devant tout le monde, d'autant plus que son style n'allait pas très bien avec celui des violonistes et autres musiciens présents pour la fête. Parlant de la fête, elle était plutôt bien réussie. Les gens avaient l'air de bien s'amuser, les invités parlaient et faisaient leurs affaires avec des gens qu'ils connaissaient. Mais bon, Kiyo, elle, ne connaissait personne. Il y avait bien la lapine, tout là-bas, assise sur son trône au mur opposé de celui où Kiyo se tenait... mais on ne peut pas dire que a compte.

Bref. La brunette n'avait fait que regarder ce petit blond chaparder des pâtisseries. Ou ce couple danser avec une se belle harmonie avec la musique. Ou la lapine qui parlait avec une fille-chat. Elle avait aussi regardé cette si belle fille danser et chanter avec les musiciens en peu plus tôt. Mais elle n'avait tout de même pas bougé. Eh oui, Kiyo était restée plantée là avec sa flûte et sa guitare japonaise, à regarder les gens danser et s'amuser! En gros, elle s'était peut-être bien habillée pour rien. Si elle avait su, elle ne serait peut-être pas venue.

Kiyo s'apprêtait à s'en aller alors que la danse devenait joyeuse lorsque les portes de la grande pièce s'ouvrirent avec fracas, attirant l'attention de tout le monde sur une fille... pleine de sang. Avec un naginata? Mais qu'est-ce qu'elle venait faire ici? Et pourquoi est-ce qu'elle était couverte de sang? Kiyo fronça les sourcils. Quelle belle première impression... elle jetait un froid avec son arrivée pour le moins... brutale et ensuite, elle s'attendait à recevoir un bel accueil? La jeune fille ne put s'empêcher de siffler entre ses dents:

- Si tu veux un bel accueil, commence par arriver ici propre...

Elle avait dit ça assez bas, plus pour elle que pour cette inconnue. N'empêche, certains invités à côté d'elle l'avait entendue et semblaient d'accord avec elle. Mais si ils l'avaient entendue, c'était peut-être parce qu'elle avait parlé un peu trop fort... ce qui voulait peut-être dire que l'inconnue l'avait entendue. À cette idée, Kiyo se mit à regretter d'avoir dit ça. Elle aurait pu le dire dans sa tête... quelle idiote elle faisait parfois! Bref... SI JAMAIS cette fille l'avait entendue, au moins, elle saurait pourquoi l'ambiance était "semblable à celle d'un enterrement", comme elle l'avait dit.

La tenue de Kiyo :

- Une ronde ? C'est une excellente idée, Chiisana-sama.

Elle se rattrape, la sale gosse. Je relâche un peu la fillette dans mes bras et je tends la main à ceux qui veulent venir se joindre à moi. Mais ils n'en ont pas le temps, un gros bruit venant de l'opposé de la salle se fait entendre. Je me retourne instinctivement, parce que les lapins ont toujours peur du moindre bruit. Mais attendez, je suis pas un lapin ! J'ai juste des oreilles de lapin, c'est tout ! Bon, d'accord, elles sont collées à mon crâne mais bon, cela n'empêche que je suis un être humain ! Ou pas... Bref, je me retourne et là je vois... Quelqu'un !
Il y avait beaucoup de choses à dire sur cette personne, comme sur nous tous d'ailleurs. Mais ma première pensée fut bien simple. "Encore un chat !?" Et celui qui dira que je manque de tact ira se faire faire quelque chose de pas très catholique. Bref, une jeune ensanglantée munie d'une épée et accompagnée d'un chat venait de faire son apparition.

- Bah alors c'est comme ça qu'on accueille les gens ici ? Je croyais que c'était une fête... On dirait un enterrement là !

Elle OSE critiqué ma fête !? Déjà que je ne l'avait jamais vu -sûrement une nouvelle-, elle se ramenait à la fête en une tenue plutôt... désocordée, et elle critiquait quelque chose de MON invention ? Il fallait que je la corrige. Mais quelqu'un d'autre s'en chargea pour moi.

- Si tu veux un bel accueil, commence par arriver ici propre...

J'eu du mal à l'entendre derrière les rires de petite Rin qui devait considérait la malotru comme sa nouvelle amie, mais j'étais complètement d'accord avec ses dires. D'ailleurs, qui avait parlé ? La figure rosissante d'une jeune fille me fit instantanément comprendre que c'était elle. Et maintenant, à mon tour d'intervenir.

- Cette jeune fille a raison, vous débarquez ici sans une tenue vestimentaire correcte et vous vous permettez de critiquer. Attendez un peu avant de vous faire un avis.

La fête continua ainsi jusqu'à ce que le Petit Rêve tape dans ses mains. Tous se turent pour l'écouter. Elle remercia d'abord tout ceux qui avait répondu présent à l'invitation, félicita ceux qui s'étaient amusés et insulta les autres. S'en suivit un speach sur les vertus de la fidélité au Royaume, la chance d'y être invité et surtout, l'importance des ramener de nouvelles têtes. Il fallut réveiller pas mal de gens d'un discret coup dans les côtes pour qu'elle ne se vexe pas. Elle serra des mains, embrassa des joues, signa des autographes et fini par offrir à chacun un flocon de neige, en métal blanc et brillant, qui tenait dans la paume d'une main. On été libre d'en faire ce que l'on voulait : pendentif, broche, décoration, etc... Après cela, elle attendit que tous furent partis, aida les Troisièmes Alices à ranger la salle et s'en alla à son tour. Elle sourit sur le chemin du retour, pensant qu'avec un si bon peuple, elle n'était pas prête de disparaître.