Chapitre 1 - Destins croisés [TERMINÉ]

Pendant ce temps, dans la vieille ville, Sébastien et Zero gambadait de toit en toit à la recherche d'un petit truc à voler. Depuis le temps, Seb' avait enfin acheté un fourreau pour Zero en revendant un montre en or trouvé à terre. Zero, en remerciement, décida d'aider son manieur en lui apprenant à parcourir les toits de la ville histoire de pouvoir faciliter leurs déplacements. Nos deux compères traversèrent la ville en sautant de toit en toit en tentant de petite acrobatie de temps à autres. Grâce à la cécité du protégé de Zero qui ne connaissait pas le vide, ce fut chose aisé de l'aider dans ses sauts ou encore lui dire quand prendre de l'élan ou tourner. Ils arrivèrent dans le parc de Vieille Ville, c'était un lieu assez grand ou beaucoup de jeune couple venaient passé d'agréable après-midi. Sébastien s'avança vers la fontaine et remplit sa gourde en prenant une gorgée au passage.

" Très astucieux Zero, finalement passer par les toits c'est facile.
- Et encore, les sauts necessaire à faire pour venir jusqu'ici son simple.
- J'ai pas besoin de faire plus compliqué tu sais.
- Je me doute. Aux faite t'es au courant?
- De?
- Y'a des maisons vides ces derniers temps. On pourrait occuper celle qui soit disant hanté.
- D'où t'as entendus ça?
- C'était quand on est allé chercher le fourreau.
- Je vois... "

Sébastien s'installa sur un banc et continua a discuter avec sa lame.

De son côté, Zero et notre jeune héros continuaient leurs discutions. Enfin un véritable endroit où dormir! Nos compères étaient content d'enfin avoir un toit sur le tête même si techniquement il ne l'avait pas vraiment acheté. Soudain Zero s'exclama.

" Hey, regarde... enfin... devant toi, y'a une gamine qui pleure.
- Ah? "

Sébastien ferma les yeux et pus entendre les larmes de la jeune fille coulait sur ces joues.

" Je peux avoir une description rapide?
- De longues mèches violettes et un chapeau de paille avec une robe simple blanche ainsi qu'une petite fleur dans les cheveux.
- Je visualise.
- On fait quoi?
- On l'aide quel question. "

Il rengaina Zero et s'approcha doucement de la fille, il sortis un petit mouchoir de sa poche et le tendis à la jeune fille.

" Qu'est-ce qui ne vas pas? "

Ça doit être moche, une personne qui pleure. Enfin, je crois. De par ce que j'ai vu, c'était laid. Le visage devient rouge, la bouche fait la grimace et on a de la morve qui coule du nez. Et les larmes sont désagréables quand elles tombent dans votre col et vous refroidissent la nuque. Mais chez certaine personnes, il n'y a que de l'eau qui coule des yeux et de petit chuintements, discrets, qui trahissent les pleures. Moi, je savais pas faire ça...

- Qu'est-ce qui ne vas pas ?

Non, pas lui. Tout sauf lui... Pourquoi lui ? C'est que juste pas de bol ou bien y'a une malédiction. Je me remets à pleurer, encore plus fort qu'avant. Mais pourquoi est-ce qu'il est gentil ? Il est... Non, c'est moi, je ne suis pas moi. Enfin, si, mais moi ce n'est plus moi. Je m'embrouille. Je pleure encore. Il me tend un mouchoir. Je lui chipe et me mouche bruyamment. J'essaye de me calmer, au possible. J'attends que les derniers sursauts disparaissent pour répondre.

- Je.. J'ai.. J'ai quitté... Ma maison...

Je sers les dents pour ne pas pleurer encore une fois. J'ai faim, je suis épuisée, je ne me sens pas bien et j'ai l'impression d'avoir de la fièvre. Je tousse un peu. Je relève la tête. Pourquoi le temps qu'il fait ne correspond jamais à mes sentiments ? Un joli soleil flotte sur ma tête et m'aveugle. Il peut pas pleuvoir bordel !? Raaah, c'est pas possible, c'est pas parce que je change de fringues que la météo ne doit plus m'obéir ! Faut dire, elle ne m'a jamais obéit, et je déteste la pluie de toute façon...
Je fixe Sébastien, qui doit quand même poireauté là pour rien. Une défense, la haine pour Chi, sa gentillesse, un méchant, une épée... Tout s'enchaîne vite dans sa tête. Il déteste Chi, je ne suis pas Chi. Il est gentil avec moi, et il a une arme dont il sait se servir. Une protection efficace. Jamais je ne pourrais rester avec lui longtemps. Mais je ne suis pas moi, j'oublie souvent. Bref, il faut qu'il devienne ma défense.

- Mais, euh... C'est pas... Enfin, ça devrait aller... Ça va être un peu dur pour commencer... J'ai un peu d'argent mais je ne sais pas trop me débrouiller toute seule...

Personnalité toute trouvée : jeune fille expulsée du domaine familiale, elle fait ses débuts dans la vie et doit trouver de l'aide. Peureuse, pleurnicheuse, incapable. Et comme qualité, heu... On verra plus tard.

Il la regardais la avec un regard un peu triste, il s'installa à côté d'elle et osa faire quelque chose qu'il n'osait jamais faire: Il retira son bandeau, prit la main de la jeune fille et la regarda droit dans les yeux.

" Ne t'inquiète pas, je pense pouvoir comprendre. Si tu veux Zero et moi on avait prévue de prendre une maison qui est dite hanté comme maison. Je préfère vivre avec des fantômes que dans la rue. M'enfin, c'est si tu veux. Bon je te rassure Zero à beau être impressionnant ça reste qu'une lame parlante.
- Mais euh!
- Et t'inquiète pas, si on nous surprend je peux toujours te porter pour qu'on s'enfuis en vitesse. Du coup, ça te dit de venir avec nous? Je commence à m'ennuyer d'être tout seul à cause... d'elle..."

Je lui relâcha la main et baissa le regard.

Ses yeux... C'est impossible à décrire... Je le coeur qui se sert, je veux courir loin à jamais... Pourquoi... De quoi est-ce que je l'ai privé en faisant ça ? J'ai du mal à plein à plein de gens, c'est horrible... Nan, je déconne ! Enfin, c'est vrai que son regard me fait bizarre mais bon, j'vais pas changer de vocation parce qu'un type me montre à quel point je lui ai fait du mal en le torturant. Alala...

- Elle ? Qui ça elle ?

Ahaha, c'est moi idiot ! Et tu vas pas te plaindre que je t'ai dignement accueillit non ? Bon, dignement, c'est pas le mot, mais ça s'en rapproche... Ah, ma main ! Il a prit ma main ce goujat ! C'est bizarre, je veux pas la lâcher. Il a la peau douce, sa main est chaude sans être moite. C'est... Agréable. Mais c'est flippant, je me sens bien ! Je retire vite fait ma main et l'appuie contre mon coeur. Quand je surprends son regard triste.
Pas ça, éloignez-vous... Je ne veux pas vous revoir... Je suis un Rêve... Tu n'as pas besoin de savoir qui je suis et ce que je suis, je suis et je t'aime, c'est tout. Moi aussi je t'aime... Disparaît ! Je ne veux plus te voir ! Non, reste ! Ne part pas ! Je suis un Rêve ! Je...
Réveil, je n'étais pas endormie. Dans mes pensées ? Il a toujours un regard triste. A peine quelques secondes. Je pose discrètement ma main sur la sienne.

- Heu, pardon... Je serais très heureuse de rester avec toi, si ça ne te dérange pas... Et vous aussi, Zéro...

- Elle ? Qui ça elle ?

Il la regarda aussitôt et remit son bandeau.

" Chiisana Yume... L'impératrice qui nous a tous amené dans le Fushigi No Kuni... Je peux t'avouer un truc? Pour tout te dire, je me sens comme obligé de jouer un double jeu face à elle... Au fond, je ne la hais pas car je me doute que si elle fait du mal aux gens c'est qu'elle s'ennuie et qu'elle n'a probablement jamais eu d'amis mais... Intérieurement... J'ai comme une rancoeur car après tous, si elle voulait vraiment s'amuser, elle n'avait qu'a essayé de devenir notre amie. Je veux dire, y'a les gens cons et les gens intelligents. Si elle a tellement peur de se prendre des émotions négatives dans la face, elle n'a qu'a essayé de trouvé les fameuses personnes intelligences. M'enfin... Désolé si je t'ennuie avec ça. Surtout que personnellement j'aurais jamais le cran de lui dire en face, elle fait un peu peur à cause de ses pouvoirs, je suppose qu'il faut juste la connaître.
- En attendant gamin on devrait y aller, le soleil vas se coucher et tu dois faire les courses pour le soir. Apparemment les cuisines du manoir sont encore actif donc il nous faut juste les ingrédients et on mangera dans des assiettes propres!
- Tout y est encore?
- Tout, d'après ce que j'ai entendus, les anciens proprio ce serait barré sur un coup de tête et aurait toujours la maison a leur charge.
- Parfait! Ca se trouve on vas trouver un foureau un peu mieux!
- Oh Oh! Dis pas ça gamin tu vas me faire rêver!
- Bien allons-y... euh... Quel est ton nom?"

Il lui tendis la main pour qu'une fois qu'elle ait dit son nom, il l'attrape sur son dos et partent faire leur course avant d'aller au manoir.

Des amis... Retient ce regard noir Chi, retient-le... Après tout, ces souvenirs arrivent toujours quand il va se passer quelque chose d'important. La dernière fois, c'était l'arrivé de la Première Alice. avant, la création de ce monde. Ces souvenirs d'une autre vie...

- Je m'appelle Amehi Caysine. Et toi ? Tu ne me l'a pas dit.

Je lui attrape la main. J'ai faim, je ne m'en étais pas rendu compte avant, mais la marche et les larmes ça creuse ! Mon ventre gargouille. Vraiment fort. Comment réagit une personne banale ? Elle rougit. Je rougis. Je me lève et me rapproche de lui pour pouvoir suivre son pas. Il a remit son bandeau. Tant mieux, je n'aurais plus à supporter ce regard.
Qu'est-ce qu'elle est devenue ? Je n'ai jamais mon Rêve... Mon cher Rêve... Elle n'est tout de même pas morte en me libérant j'espère. Mon cher Rêve, que deviens-tu ? Je suis tellement désolée de t'avoir chasser... Tu me manques, ma seule amie à jamais...
Ami... Ce salopard m'a mit ce mot dans la tête ou quoi !? Il m'énerve, il m'énerve... En plus, je deviens gentille... Enfin, j'ai des souvenirs du temps où j'étais gentille. Ah, il marche à mon pas, c'est bizarre. Tout les autres disent que je vais lentement ou vite. Peut-être qu'il se calque sur moi. Ou l'inverse. Nan, je ne ressemble à personne !

- Oh et, j'ai de l'argent, je pourrais vous le passer comme ça on sera quitte.

" Oh et, j'ai de l'argent, je pourrais vous le passer comme ça on sera quitte. "

Il sourit et la mit de force sur son dos avant de sauter de mur en mur pour atterrir sur les toits tel un ninja. Il continua à courir sur le toit en faisant gaffe à elle et, 10 minutes plus tard, il atterris en pleine rue avec elle. Il la reposa et lui attrapa la main.

" Bien, faisons nos courses.
- Vus qu'on a un peu d'argent on vas en profiter, surtout que vous êtes deux.
- Ah oui j'oublie toujours que t'as pas besoin de manger.
- Sympa...
- Bien, suis-moi. "

Notre jeune homme l’entraîna dans des petites boutiques pour acheter divers ingrédients pas cher et bon. Suite à cela, Zero les guida vers la fameuse maison.

" Bon, on y est.
- Bien, y'a une grille?
- Yep, et un cadena sur la porte.
- En?
- Or... Foutus riche... "

Le manieur dégaina Zero et brisa la chaîne en morceau, il reprit la main d'Amehi.

" Tu peux ouvrir la porte s'il te plait? Si y'a quelqu'un faut que je sois prêt au cas où.
- Normalement elle est vide. "

Il se tint prêt devant la porte attendant qu'Amehi l'ouvre.

Oh, il sourit et... WAAAAAAAAAH ! Mais qu'est-ce que c'est que ce bazar ? Je suis sur le dos d'un inconnu qui saute de toit en toit en me portant comme un poids plume, avec un épée qui parle grâce à moi. Ah et puis... Il est aveugle, autrement dit, on peut se casser la figure à tout moments !
Enfin, le suspens s'arrête et il me laisse descendre.
Ça fait longtemps que je n'étais pas venue voir les grands quartiers marchands de la ville. Toutes ces odeurs, un délice pour mes narines. Et les jolies couleurs vives, ça met chaud au coeur. Je suis encore Sébastien, j'ai rien à faire de toute façon. Je lui passe mon argent pour pouvoir regarder les étales distraitement. Je dépense quelques pièces pour des beignets fris. Je mange un voracement et j'en garde trois pour plus tard. Je pourrais en passer un à l'autre andouil... Sébastien.
Et déjà, me revoilà sur son dos. Cette fois-ci, l'angoisse me laisse un peu et je peux admirer la ville de haut. Le jour commence doucement à disparaître, laissant place à la douce fraîcheur de la nuit. Les lampadaires sont allumés un par un et la ville brille de mille feux. On s'éloigne un peu des grands faubourgs pour arriver devant une grande maison. Le lierre commence à grimper au bas des murs et une vitre a été brisée. Mais c'est déjà ça. Mon Panthéon me manque... Mais le mal s'est un peu soulagé, je pourrais peut-être y retourner bientôt.
Il brandit son épée et explose un magnifique cadenas. Mais il été beau, il aurait pu péter que la chaîne...

- Tu peux ouvrir la porte s'il te plait ? Si y'a quelqu'un faut que je sois prêt au cas où.
- Normalement elle est vide.

Normalement... Ils ont le chic pour rassurer ceux là... Enfin bref, je m'avance doucement et j'arrive devant une porte que je pousse. Pas fermée. Elle s'ouvre dans grincement sinistre. A l'intérieur, tout est sombre et recouvert d'une couche non négligeable de poussière. Je comprends les rumeurs sur la hantise de cette maison. Je fait un rapide tour du premier étage. Il y a un grand salon, une cuisine avec un garde-manger vide, une chambre et une salle de bain qui a encore l'eau courant, même si certaines choses ont l'air de se fissurer dès qu'on y touche. Je reviens près du duo en souriant.

- C'est vide, et ça à l'air plutôt douillé. Ça a juste besoin d'un bon coup de balais... Mais c'est vivable. Vous venez ?

J'entra avec Amehi en rengainant Zero, j'attrapa une bougie et l'alluma.

" Sublime endroit!
- Si on oublie la poussière.
- Peut-être mais si on y passe un coup de balais l'endroit sera déjà plus beau.
- Allez manger vous deux, il doit être vers les 21 heures.
- Ok. "

Je suivis notre jeune amie qui m’emmena vers les cuisines, suite à cela j'alluma toutes les bougies de la cuisine et chopa un balais.

" On partage? Je passe un coup de balais et tu fais à manger? Par contre tu pourras garder Zero? Si je fais le ménage je vais avoir besoin de mes deux mains et d'être assez léger pour sauter haut choper les toiles araignées sur le plafond tout en allant vite. D'ailleurs je pense commencer par la chambre vus qu'on risque de dormir la. Par contre..."

J'enleva mon bandeau et le mit sur Zero que j'avais posé sur la table, je la regarda ensuite avec un petit sourire

"Je préfère, à force, ça sert un peu la tête. Bon, d'accord pour les tâches ménagères pour moi et la cuisine pour toi?"

Je le fixais comme en dehors du monde. Encore ces yeux, mais avec un regard joyeux cette fois. J'avais l'impression d'être l'eau d'une cascade, qui dégringolait à toute vitesse avant de s'écraser contre le fond d'un lac ou de continuer une course folle à travers un torrent. Dans mon cas, j'opterais plutôt pour la deuxième solution. Je reprends mes esprits et acquiesce rapidement.

- Je vais voir ce que je peux faire, merci. Si tu as faim, il y a des beignets en attendant.

Je jetai un oeil à la lame et commença à sortir les objets achetés précédemment. Il devait aimer la viande, je lui en ferait un peu. Pour moi, juste un petit peu de choux avec une sauce vinaigrée devrait suffire. Maintenant, avec quoi allons-nous accompagner la viande... Et quelle cuisson aussi...
Gardant un oeil distant sur la lame, je mélangeais épices et oignons en dosant parfaitement chaque chose que j'ajoutais. Un peu de ça, un peu de ça, le couvercle pour tout cuire même si ça garde la graisse, et maintenant une petite salade pour moi. En attendant, passer un coup d'eau sur la table et y mettre un service propre pour magner. Le tout est servi.

- On mange !

J'aurais voulu l'appeler par son nom, mais je ne suis pas censée le connaitre...

" Je vais voir ce que je peux faire, merci. Si tu as faim, il y a des beignets en attendant.
- Oh merci! "

J'en pris un et l'avala en vitesse tout en me dirigeant à taton vers la chambre avec le balais dans la main, une fois arrivait à destination je pris le balais et comme si c'était instinctif, je me mis à faire des cabrioles dans la chambre tout en donnant des coups de balais pour enlever la poussière, j'ouvris vite la fenêtre et continua à "balayer". Un immense nuage de poussière arriva et je fis tourné mon balais comme un moulin pour repousser ce nuage dehors. Un fois fais je pris une grande respiration, l'air était bien plu pur qu'avant. J'alla vers le lit et enleva la poussière sous les draps et sur les oreillers. Suite à cela, je me dirigea vers le couloir et commença à le nettoyer avec la même méthode.

" On mange ! "

Il se remit sur le sol et se dirigea vers la cuisine. Je me mis à table avec ma nouvelle amie pour partager ce bon repas.

" Délicieux! Oh mais j'y repense, j'ai oublié de te dire mon nom. Je suis Sébastien, Sébastien ZeroWolf. Au faite j'ai bien nettoyer notre chambre, on pourra dormir tranquillement dans un lit bien propre. "

- Délicieux ! Oh mais j'y repense, j'ai oublié de te dire mon nom. Je suis Sébastien, Sébastien ZeroWolf. Au faite j'ai bien nettoyer notre chambre, on pourra dormir tranquillement dans un lit bien propre.

Un compliment. Parfait. Son nom. Merveilleux. Le ménage fait. Excellent. Dormir dans notre lit. Supe... Ensemble !? Je me mis à rougir comme une tomate et je mastiquai une feuille de salade pour me donner de la consistance. Je tenta un timide regard vers lui. Mais je rabaissai directement les yeux en croisant son regard.
De une, je n'avais aucune envie de dormir avec un jeune homme, ou un homme tout cour d'ailleurs. Et si on dormait ensemble, je devrais enlever mon chapeau et mes oreilles...

- Je... Je suis désolée d'avoir menti, je n'ai pas quitté ma maison, on m'a chassé.

Je baisse mon chapeau et laisse mes oreilles remontre. Leur liberté m'avait manqué, tellement, sans que je m'en rende compte. Je les secoues pour leur rendre un peu de relief. Le son me parait augmenté d'un coup. Va-t-il comprendre ? Ou pas ? Je n'aurais sûrement pas dû faire ça... Tant pis, ce qui est fait est fait, reste plus qu'à attendre sa réaction.

" Je... Je suis désolée d'avoir menti, je n'ai pas quitté ma maison, on m'a chassé.
- Des oreilles de lapin? "

Je fus très surpris d'entendre ça, des oreilles de lapins? Vous me dirait j'ai bien entendus une fille-chat.

" Je vois... Tu as été chassé car tes parents te considéraient comme Chiisana. Ils ont dus prendre peur au bout d'un moment... "

Mon regard tourna à la tristesse. Je me leva et la pris dans mes bras.

" Ne t'inquiète pas, tu peux rester avec nous tous le temps que tu veux, je refuse de laisser une personne chassée par un destin cruel dehors. "

Je lui caressa doucement les oreilles de lapin et je retourna à ma place, finir mon assiette mais une chose me chiffonnait: Zero n'a rien dit sur le fait sur le fait que je l'ai réconforté ou encore que je l'ai prise dans mes bras. Il se passe quoi avec lui? Il est silencieux depuis le début.

- Des oreilles de lapin ?

Je fixais Zero avec des yeux de merlan frit. Chat ? Les chats, ça me bouffe. Ça se voit que j'ai des oreilles de lapin merde ! Pour leur taille, au moins ! Enfin, elles avaient pu être écrasée sous le chapeau, mais je pense qu'elles devaient avoir repris leur forme d'origine maintenant...

- Je vois... Tu as été chassée car tes parents te considéraient comme Chiisana. Ils ont dû prendre peur au bout d'un moment...

Ahaha, il était tombé dans le panneau ! Et il avait un regard triste, comme s'il me plaignait. Et maintenant il... Il... Il... Je crois que j'ai viré couleur fraise mûre là... Il me... Je baisse les oreilles pour les aplatir sur mes joues, histoire de cacher mon désarroi. Il me p... Il me prend contre lui... Il enroule ses bras autour de moi... Ah, c'est horrible, je suis vulnérable, mon flan est totalement à découvert... Il peut me trancher la gorge d'une seconde à l'autre...

- Ne t'inquiète pas, tu peux rester avec nous tous le temps que tu veux, je refuse de laisser une personne chassée par un destin cruel dehors.

Quoi ? Il me tue pas ? Abrutit... Mais oui, j'oubliais, pour lui je suis Amehi ! Bon beh, je pense que j'ai acquis sa confiance maintenant. Reste plus qu'à en faire mon serviteur inconditionnel. Tu vas souffrir, encore plus qu'avant. Tu crois t'être enfin fait un allié, tu rêve mon pauvre. Vu que c'est mon boulot de faire rêver les gens, tu vas pas m'en vouloir. Enfin si, tu vas m'en vouloir, tu vas me haïr encore plus qu'avant. Mais ça t'apprendra à être un peu plus méfiant à l'avenir !
Maintenant, il est temps de travailler mon personnage. Je relève les oreilles et le fixe avec un regard de remerciement infini. Je me laisse en vitesse, échappant enfin au contacte dangereux de ses bras, et je me prosterne face à lui.

- Merci beaucoup, vous avez mon éternel gratitude !

Ça me fait mal de me mettre à genoux devant quelqu'un, mais c'est pour mon bien au fond. Quant aux remerciements... Sa tête quand il apprendra que je suis l'Altesse me suffit en contrepartit de tout ce que je vais faire.

" Merci beaucoup, vous avez mon éternel gratitude ! "

Je souris et lui releva la tête en la soulevant par le menton.

" Pas besoin d'en faire autant, tu es gentille et sympathique. J'aurais bien voulus dire jolie mais vus que je ne vois pas ton visage, ça serait débile de le dire. Bon allons dormir, demain on vas devoir tout nettoyer. Pas vrai, Zero?
- Hum...
- Qu'est-ce qu'il y a?
- ... Rien... Allons dormir. "
- T'es sur que tu vas bien? Tu restes silencieux depuis qu'on est entré ici.
- Y'a rien je te dis!
- C'est bon, j'ai rien dis calme ta joie. "

Je pris délicatement Ahemi par la main et l’emmena dans la chambre déjà plus propre que la veille. Je posa Zero sur un ratelier à arme et commença à enlever mes différentes ceintures.

Il m'a reprit la main. Ça commence à me faire bizarre cette histoire. C'est pas comme si c'est le premier contacte humain que j'avais mais... En fait si, c'est mon premier contacte détendu avec un être humain. De sexe opposé, qui plus est. Que vas-tu penser Amehi, le contacte d'un futur pion dans ton jeux. Tout de même...
Il a vraiment confiance en moi. Je vais maintenant l'utiliser. Pour commencer, je vais tester mes limites. Parce que tout bon manipulateur sait cacher ses actes, comme nous le savons. Il pose Zero et commence à se déshabiller. Je me tourne, enlève vite fait me robe et me planque sous les couvertures. Je vais être tellement sur mes gardes, je sens que je vais pas dormir. Enfin, je vais tomber de sommeil dans une petite heure mais, en attendant, je crois pouvoir tenir.

- T'es sur que tu vas bien ? Tu restes silencieux depuis qu'on est entré ici.
- Y'a rien je te dis !
- C'est bon, j'ai rien dis calme ta joie.

Il est beau. Mais non. Mais si, il est beau j'te dis. Tu déconne, c'est un type banal. Nan, il est beau ! Pfff, fais comme tu veux, t'es pas Chi alors tu peux t'amuser un peu, cela n'empêche que c'est un clodo mal coiffé. Tais-toi, tu dis que des conneries, moi je le trouve sympa et beau. Et bah pas moi. Bonne nuit Chi. Bonne nuit Ame.
Je me redresse en gardant la couverture au-dessus de ma poitrine et le regarde.

- Tu viens dormir ?

Je continua à me déshabiller car il faut le dire j'ai des habits étrange et en plusieurs parties. Je me mis en caleçon révélant mon corps endurcit par ma dure vie. J'entendis du mouvement dans le lit et me retourna vers ma nouvelle amie

" Tu viens dormir ?
- Ok, mais dis-moi ça va aller pour dormir? Tu sais vus que tu as été chassé par tes parents ça va peut-être te hanter. M'enfin c'est pas mes affaires. D'ailleurs ils t'ont dit quoi avant de partir? "

Suite à cela je m'étira un coup faisant craqué chaque partis de mon corps histoire d'être détendus avant d'aller dormir. Piouf, aujourd'hui fut vraiment agité, d'abord j'apprends à courir sur les toits puis je fais connaissance avec Amehi et je trouve enfin un endroit où dormir. Je me dirigea vers le lit, fit un bisou sur la joue à Amehi et me roula sous les couettes.

" Bonne nuit. "

A partir de maintenant, je vais être Amehi. Chiisana disparaît. Elle reviendra, quand je me rhabillerais correctement. Pour l'instant, je laisse faire Amehi. Elle me fait peur, avec ses... Ses... Ses sentiments. Je crois que si on reste deux, je vais péter un câble un câble et lui révéler mon identité histoire d'arrêter ce cirque. Mais je vais laisser Amehi passer du bon temps, histoire d'avoir des souvenirs sympa à ressasser quand tout sera fini. Qui sait, je pourrait peut-être m'en servir pour torturer ce jeune homme. Au revoir, Chi...

- Bonne nuit.
- Bonne nuit, fais de beau rêve.

La dernière lumière s'éteint, je me retrouve dans un petit cocon sombre et calme. Mes parents ? On va dire... Une mère morte, un père qui me voyait comme un poids. Une histoire banale dans un pays comme celui-ci. Je remonte mes genoux contre ma poitrine et je les entour des mes bras. Je ferme les yeux, cherchant le sommeil. Sébastien s'est endormi ? Je n'entends pas sa respiration. Il doit être fatiguer. Après tout, il vit dans la rue, c'est normal. N'empêche, je me sens un peu seule...
Changement de position. Déplie les membres. Tourne-toi. Colle-toi. C'est chaud. Sert-le. C'est confortable. C'est agréable. C'est lui. Rougis. Tu as honte de toi. Il doit sûrement dormir, il ne s'en rendra pas compte. Si tu te réveil comme ça, t'es cuite. Tant pis, tu ne dormiras pas sinon. Il faudrait que j'arrête de parler de moi à la deuxième personne, ça fait schizophrène... Je chuchote quand même le plus bas possible, mais pour qu'il entende.

- Je vais rester là, j'espère que ça ne te dérange pas.

Elle éteint la lumière à ce que j'ai pus entendre, le calme paisible et presque mortuaire de la pièce ressemblait à celui dans le parc quand il n'y a personne. J'étais dos à Amehi, histoire qu'elle n'ai pas l'impression d'être observé. Je pouvais sentir que Zero, lui, nous observé de loin. Il ne faisait pas très chaud et t'en mieux d'ailleurs, vus ma peau habitué au froid j'aurais fondu comme neige au soleil. Soudain, sans prévenir, elle m'enlaça dans ses bras et me chuchota quelque chose.

" Je vais rester là, j'espère que ça ne te dérange pas. "

Je me retourna et la serra dans mes bras. Je lui caressa délicatement les cheveux et plus j'y repense, plus en réalité je pense qu'elle est triste.

" Si tu veux et... Si tu veux pleurer, n'hésite pas... Je me doute que pour toi ça doit être d'avoir été chassée comme une malpropre. Ne t'inquiète pas, je suis aveugle donc si tu pleures et que tu ne veux pas que je te vois, c'est déjà fait. "

Je continua à la serrer dans mes bras pour la consoler.

Suite à ce que j'ai dis elle se mit à pleurer. Je continuais lui caresser les cheveux pour la consoler mais elle ne se calma qu'un peu plus tard. La pauvre... Se faire mettre à la rue comme ça, néanmoins elle a réussi à avoir un peu d'argent pour survivre donc elle sait un peu se débrouiller. Quand j'y repense, je l'envie, elle, elle doit avoir tous ses souvenirs dont les jours heureux alors que moi... Je n'ai plus rien, juste des brides qui n'ont ni queue ni tête... Soudain je remarqua qu'elle avait enfin fini de pleurer.

" Merci beaucoup, ça fait du bien. Je crois que je vais dormir maintenant, bonne nuit.
- Bonne nuit. "

Je me baissa un peu et lui fit un bisou sur le front histoire qu'elle se sent rassurée mais y'avait comme un truc bizarre: Son front était moite, voir humide et il avait un gout de cerise... ou un autre fruit dont j'ai oublié le nom sur le coup. Je souffla un coup et remarqua que mon haleine était un peu plus fraîche et avait... l'odeur de son... haleine... OH MON DIEU! J'espère ne pas avoir fait ce que je crois! NE ME DITES PAS QUE JE L'AI EMBRASSÉE PAR PITIÉ! Je veux pas passer pour un ado en manque moi! Je tiens à mon honneur de Chevalier sauveur! Bon bah, j'espère qu'elle s'est endormis avant d'ailleurs je m'allongea sur le dos et m'endormis sur le coup toujours avec elle dans mes bras.

Faisons une petite ellipse temporelle, voulez-vous ?

Le chant des oiseaux me réveilla dans cette matinée ensoleillée. Bon, si je dis que j'ai été levée aux aurores par les hurlements d'un chien avec un temps gris, ça fait moins poétique, mais c'est ça la vérité... J'avais commencé par m'habiller en vitesse et j'étais aller finir le dépoussiérage. Une fois cette (lourde) tâche terminée, je me mis à préparer un solide petit déjeuner. La journée promettais d'être longue. Ou en fait, j'avais juste la dalle... Je sais pas trop en fait, mais j'avais fait beaucoup à manger !
Je retournais dans la chambre. Zero avait l'air de "dormir", en tout cas rien ne laissait dire qu'il était conscient et éveillé. Quand à Sébastien, il dormait encore. Je m'assis à coté de lui et lui caressai les cheveux, veillant sur son souffle calme et régulier. Quand une étrange scène, que je voyais à la troisième personne, me frappa l'esprit... Il se penche vers moi et m'embrasse. Juste un simple contacte entre ses lèvres et les miennes, et il se retire. Il a l'air aussi surpris que moi par son geste. Je ferme les yeux et m'endors, le rose aux joues.
Mais qu'est-ce que c'est que ça !? C'est... Pas possible ! Jamais je pourrais faire ça ! Je me rapproche de son visage pour vérifier. Même si c'est invérifiable. Pour vérifier, il faudrait le refaire. Encore pire ! Aller, il dort de toute façon... D'accord, mais juste quelques secondes hein ! Je me rapproche, je me rapproche, je... Ça fait bizarre, mais ça me rappelle rien. Tant mieux ! Il faudrait que je me décolle de ses lèvres maintenant.

J'ouvris délicatement les yeux et vis une scène pas croyable. Un contact chaud et doux, elle était entrain de m'embrasser de manière tendre et étrangement pendant dix secondes je retrouva la vue et pus voir le visage de Ahemi, je me mis à rougir instantanément et pourtant... Pour le peu que j'ai pus ça a suffit. Je mis ma main derrière sa tête et m'assis doucement sur le lit sans rompre le baiser, c'est à ce moment la que ma vue a de nouveau disparus. Néanmoins je rompis le baiser et la regarda droit dans les yeux avant de l’attraper et de la mettre allongé sur le lit en mettant au dessus d'elle.

" Dis donc, je te fais tant de charme que ça? Il faut dire que tu as réussi à me refaire voir durant un cour instant. Tu ne serais pas une voleuse car la... tu viens de me voler mon coeur. Sois-en heureuse, princesse. "

Je continuais à la regarder droit dans les yeux, bien que la couleur de mon iris penche le gris dus à la perte de ma vue il n'empêche que mes yeux continuent de projeter leurs émotions. Je m'approcha doucement de son front et y colla le mieux. Je refermais les yeux et lui souffle une chose qui semblait insensée et pourtant...

" Je t'aime... "

Ce mot résonnait dans ma tête, je ne la connais que depuis hier et pourtant un simple regard d'a peine un dixième de seconde a suffit a changer la donne. Vais-je le regretter? Néanmoins, il y a une chose que je ne comprends pas, quand je l'ai vus j'ai cru voir durant une fraction de seconde une deuxième âme en elle...