Chapitre 4 - Le faucheur vert et la reine noire

- D'accord mon amour.

Comment une personne extérieur peut visualiser la chose ? Le simple fait d'entendre sa voix me fait fondre de bonheur et en même temps je meurs de peur. M'enfin, avoue que c'est sympa. T'es revenue toi ? T'es lourde... Oui pas en attendant il vient de traumatiser le gamin, avec sa... chose. La ferme, retourne te coucher pendant qu'on va faire mumuse dans les fleurs ensembles.
Et en effet, on s'installe dans les fleurs; quel parfum entêtant je vous jure. Et le pire, c'est que j'en ai planté aucune. Elles ont poussé toutes seules, aussi harmonieusement. Faudra que je cherche une personne de Jardin pour s'en occuper, ou bien que je le fasse moi même. Ou bien que je file le sale boulot à Seb, mais ce serait salaud. Enfin, dans ma nature quoi ~

- C'est un bien joli jardin que tu as mon amour. Mais sa beauté n'égale pas la tienne.

Assise sur les genoux entrain de passer mes mains entre les pétales, je me tourne vers lui. Et là, y'a une question qui s'impose à moi : qu'est-ce qu'il fout pour avoir autant de blessures comme ça ? A chaque je le vois il s'en fait des nouvelles. Les mecs, j'vous jure... Tu jure beaucoup en ce moment. Toi, la ferme !
Enfin bref, je me love contre son torse en rabattant mes oreilles sûr les cotés de ma tête. Il est mignon, avec ses yeux verts. Je passe doucement un doigt sur son menton, remonte jusqu'à la commissure de sa lèvre, passe sur la joue, frotte le coin d'un oeil et monte jusqu'aux sourcils pour lui donner une pichenette amicale sur le nez, avant d'y poser mes lèvres.

- Merci mon coeur.

Elle se mit à me caresser le torse avec tendresse en me regardant en baissant ses oreilles ce qui la rendait sublime et elle monta sa main, à la fois tendrement et délicatement, et me mit une petite pichenette sur le nez avant de doucement l'embrasser, je souris et j'en profita pour remonter doucement ma tête et poser délicatement mes lèvres contre les siennes. C'est alors qu'un coup de vent arriva et fit s'envoler plusieurs pétales en l'air lorsque mes lèvres se collèrent à ceux de ma princesse. Je me releva doucement ce qui enleva une des manches de mon peignoir. J'en profita alors pour passer ma main dans le dos de mon impératrice pour la câliner avec tendresse, je rompis doucement mon baiser et la regarda droit dans les yeux.

" Hihi, dis-moi... La pichenette, c'était à cause de mon absence? "

Je continua de la regarder avec amour me mis à lui caresser doucement les cheveux puis je mis ma main sur ses oreilles, puis, dans un élan de tendresse, je lui embrassa le cou et me mit à lui mordiller gentiment les oreilles.
Ce que ma princesse peut être délicieuse ~

C'est cliché. Nan c'est romantique. Cliché j'te dis. Adjugé vendu, c'est cliché, mais tu m'en dois une. Okay, pensais-je en faisant s'écrouler les pétales de rose au sol. En plus ce regard quoi, tu vas pas me dire que c'est pas le plus gros cliché de tous les temps. Tu as le même regard, ô vénérée impératrice. Ta gueule !

- Hihi, dis-moi... La pichenette, c'était à cause de mon absence?

Nan c'est parce que c'est décidément trop bizarre que je sois attachée à quelque chose, un être humain qui plus est. Encore, un lapin ou un oreiller, mais un humain quoi... Et puis une homme ! Chiisana Yume fut un homme au commencent de son existence, elle changea juste de sexe pour esthétique. T'as vraiment la mémoire courte... Putain on peut plus réfléchir à une réplique tranquille, faut que je sois emmerdée par toi !? T'es qui d'abord !? ...

- Pour ton absence et... Pour toutes ces blessures qu'un guerrier comme toi aurait pu éviter...

Je regardais avec lassitude ces marques qui zébrait son corps. Plutôt attirant je dois dire. TOI TU VAS LA FERMER OUI !? Alala, j'vous jure... Bref, je me redressais sur les genoux et balayais le jardin des yeux. Mais sérieux, y'en a qui étaient venus dans mon dos replanter des fleurs ou quoi ? Y'en avait plus de sortes que de bébé souris qu'une femelle fait dans sa vie...
Je tendis le bras et pointait mon doigt vers une sorte de... Je sais pas en faite. C'était des fleurs claires, avec pleins de pétales longues et blanches et un pistil jaune. Je crois que c'était l'un des premiers végétal que j'ai vu dans ma vie. Bref, j'attirais quatre ou cinq fleurs vers moi.

- Des fleurs de lune. Cela ne se nomme pas ainsi, mais prends là. Que sa clarté te guide dans les moments ombres que réservent ton futur, pour qu'enfin notre amour puisse...

Je ne savais pas pourquoi j'avais dis ça. Franchement, je me souvenais même plus du nom y'a deux minutes. Flippant... Ou pas ! C'est elle qui me l'a dit ! Et cette couleur... Oui, ce sera mieux qu'une rose pour symboliser mon amour. J'en pris une et la posa contre le coeur de mon héros, puis en mis une dans mes cheveux, juste sous mon oreille. Sourire !

" Pour ton absence et... Pour toutes ces blessures qu'un guerrier comme toi aurait pu éviter... "

Il est vrai... j'avoue qu'en y repensant, j'étais blessé comme pas deux à cause de mes combats à la chaîne mais bon, peut-on dire que ça de moi un mec cool? Pas vrai je donne plus l'air d'un mec qui s'en fou de vivre ou crever tant qu'il a du sang.... Soudain Chiisana ramena quatre ou cinq fleurs vers elle et les regarda.

" Des fleurs de lune. Cela ne se nomme pas ainsi, mais prends là. Que sa clarté te guide dans les moments ombres que réservent ton futur, pour qu'enfin notre amour puisse... "

Suite à ces mots elle s'en mit une dans les cheveux puis une sur mon torse que je regarda d'un air un peu triste et las.

" A quoi bon, vus ou j'en suis mes mains doivent être autant taché de sang que les tiennes, voir plus. Et en parlant de mon sang... Celui-ci doit être noir et rongé par les ténèbres. "

Je continua donc à la câliner contre moi et en lui caressant tendrement les cheveux, j'étais bien là même si je dois avouer que certaines choses me tracassent chez Chiisana, surtout son aura qui semble... multiple?

- A quoi bon, vus ou j'en suis mes mains doivent être autant taché de sang que les tiennes, voir plus. Et en parlant de mon sang... Celui-ci doit être noir et rongé par les ténèbres.

Tu vois Chi, t'as une mauvaise réputation à cause de tes tortures. C'est un peu mon but d'être crainte. Dans toute les civilisations, et dans Le Prince de Machiavel, on voit que le mieux entre être aimé et craint est d'être craint, car la crainte inspire le respect. Oui mais ça la fout mal avec un homme, il va prendre peur. Il a dit qu'il m'aimé tel que j'étais, alors il a intérêt à rester.

- Bah, elles sont pas si sales que ça... Le tiennes, je veux dire. Loin de l'être autant que les miennes en tout cas. Quand à ton sang, ça doit moi qui l'ai contaminé en te torturant.

Je me levais de tout mon haut cette fois, faisant tomer cette "fleur de lune". Je m'en fous complètement de ces fleurs en fait, je me fiche de tout les végétaux sauf les carottes et la salade. Mais ça, c'est à cause de ma lapinite aiguë. Enfin bref, je me levai puis je pris la main de mon amour, lui remettant bien son peignoir au passage (une seule vision d'horreur me suffira pour la journée), et le tirai vers moi, pour l’entraîner plus loin. On finit par arriver près d'un bosquet de roses, euh, d'un rose un peu pâle, comme si elles fanaient alors que les pétales n'étaient pas flétries. Rien ne laissait penser que quelque chose entraver la vie de ces fleurs. Pourtant, il y avait quelque chose, c'était sûr.

- Aïe...

Je m'étais éraflée la cheville avec une ronce qui s'était emmêlée autour de mon pied. Hein ? C'était bizarre mais bon, j'en fis fi et pointa ma paume vers cette saloperie pour l'incendier. Problème, elle ne brûla pas. Jurant un coup, je sortis ma dague pour la couper mais rien à faire. Et pendant ce temps là, une autre était venue me saisir l'épaule. Des ronces qui volent, tout à fait normal...

- Chéri, où tu as mis Zero ? Tu peux m'aider à me débarrasser de ça ?

Flashback. Alors qu'une autre tige à piquant m'enserre lentement la taille, je réalise que ces roses aussi, je les ai déjà vu. Un rose délavé, que je n'ai vu que le temps de le graver dans ma mémoire. Pourquoi je n'ai pas remarquer ces fleurs avant ? Elles y étaient, au moins, dans ce jardin ? D'où viennent-elles bordel !? Et pourquoi elles essayent de me kidnapper !?

Qu-?! Non pas ma femme! Les roses étaient entrain de capturer Chiisana, ma Chiisana! Je serra le poing et réalisa quelque chose: J'avais oublié que Zero était dans le mini vestiaire, je tenta alors le tout pour le tout en courant le chercher mais un dôme de ronce c'était formé. J'enleva alors mon peignoir révélant ainsi mon torse couvert de blessure et mon pantalon noir de rechange et fit un entaille au bras pour que sang coule.

" C'est dans les cris et la douleur que les vrais guerriers naissent et c'est dans le sang que les vrais lames s’affûtent! Viens à moi ReplikaZero! "

C'est un sort que j'avais appris à maîtriser mais qui m'a valut plusieurs bonnes entailles et plusieurs litre de sang, mon sang noir et impur. Je fit quelque moulinet avec et trancha quelques ronces qui me foncèrent dessus. Soudain je remarqua quelque chose: Chaque ronce devenait de la poussière noire quand on la tranchait mais j'avais deux problèmes plus grave: Le premier c'est que sans Zero je n'ai aucun sort sauf celui d'invoquer sa réplique et deuxièmement même si c'est plus une incompréhension qu'un réel problème: Pourquoi Chiisana ne peut rien faire contre ces ronces?!

" J'arrive trésor! "

Je fonça vers les plantes qui commençait doucement à recouvrir chaque partie de son corps et me prit une ronce dans le bras.

" Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa putain t'appelle-ça de la douleur?! "

Je répliqua directement en tranchant d'un coup la ronce.

" Vous êtes dans ourson en peluche niveau douleur quand on compare a Zero!"

Je l'entendais. Ses répliques me faisaient rire. Tout du moins sourire. Mais je ne pouvais plus bouger, ma main tendu vers lui, mon regard suivant ses gestes. Je sentais sa douleur même s'il faisait tout pour l'ignorer, et j'espère y arrivait-il. J'essayai d'invoquer Damoclès, mais une force supérieure bloquait ma piètre magie. Je ne pouvais plus atteindre ma dague et Seb ne pouvait passer plus de temps sans support. Qui plus est, je commençais à perdre conscience, car une série d'image se succédaient dans ma tête. Ma vie dans la tour, elle, ma visite du reste du monde, mon passage d'humain à Rêve, la création du Fushigi no Kuni, l'arrivée des Alices, leurs morts, leurs résurrections, puis l'arrivée des étrangers... Non, il fallait que je me concentre sur la situation, sinon j'allais vraiment partir.
Mais au fond, ne serait-ce pas mieux que je me laisse happer par ces roses ? Certaines commençaient à bourgeonner et à éclore, à cause de la pousse forcée. Il était magnifique, se battant pour moi au milieu du sang rouge, des ronces noires et des pétales roses qui tombaient par centaines à chacun de ses coups de lame. Mais n'est-ce pas parce qu'il veut me secourir que je le trouve si beau ? Enfin, son vert naturel s'accorde très bien avec le cadre de plante. Une ronce par sur mon visage, faisant gicler mon sang. Le reste se ressert, je commence à étouffer. Je ne sens plus mes autres membres, je vois juste ma main tendus vers l'avant. Et encore, ma vision commence à se troubler. Je ne sais pas si je rêve, ou si le décor commence à tomber en poussière, laissant place à un espace immaculé. Je ne sais plus rien. Comme on plonge dans le sommeil, je me laisse emporter dans cette autre rêve. Ou plutôt, cet autre Rêve.
J'avais peur. Je savais ce qui m'attendais, sans trop en être sûr. Elle arrivait, un grand mystère de ma vie allait être éclairci. Mais Sébastien... Pourquoi l'avais-je embarquais dans cette histoire ? Il ne devait pas comprendre ce qui lui arrivait. Je ne savais même pas si je pourrais le revoir en vie, pouvoir encore le serrer contre moi et bataillant dans ma tête pour savoir si j'étais romantique ou idiote. Si je pourrais moi-même rentrer en vie. Et si le Fushigi no Kuni disparaissait !? Toutes les vies que j'ai attiré là-bas, tout ses gens qui périrait pour leur rêve... En pensant à tout cela, une douce torpeur m'envahi et je sentis qu'on me posais sur une sorte de trône, où mes membres étaient retenus par des ronces, avant de m'évanouir totalement.

Le dôme de ronce se mit devenir de plus en plus épais et soudain, quelque chose le transperça: C'était Zero!

" Tu tombes à pique toi!
- Tu crois que c'est le moment pour les jeux de mots pouraves?!
- Ok, on y vas! "

Je fonça pour le récupérer et me remis à casser toutes les ronces qui voulaient m'attaquer puis j'atteignis enfin Chiisana, et d'un coup un grand mur ronce arriva et recréa un dôme autour de nous et tout devint blanc, les ronces avaient disparus! C'est alors que j'entendis un petit rire et me retourna d'un coup avant de voir que les ronces avaient déposés Chiisana sur une sorte de trône.

" Chii'!
- Attention gamin! "

Alors que je courais vers elle quelque me fit obstacle et me renvoya en arrière.

" Humpf!
- Ca va?
- Il y a quelque chose qui ne vas pas...
- Nan sans dec'?
- Je sais que tu es la, MONTRE-TOI!"

Je pointa alors dans la direction opposé à Chiisana, maintenant je suis sure, il y a "2 Chiisana".

Il était une fois. Un petit garçon enfermé dans une tour. Jamais il n'avais de contacte avec l'extérieur, jamais il n'avait vu de lumière, d'eau, de nourriture. Il ne savait pas comment il vivait. La seule chose qu'il connaissait, c'était Elle.
Elle lui faisait découvrir le monde à travers des sortes de transes. Elle appelait ça "rêves". Le petit garçon, lui, rêvait de découvrir le monde. Elle rêvait de secourir les enfants. Ils s'étaient justement trouvés. Mais un beau jour...
- Rêve, rêve... Cauchemar oui ! Tu hante tout mes sommeils et tu dis que tu es mon rêve... Je ne veux plus te voir, sale cauchemar !
Tu me fais la tête ?
- Oui ! Tu es trop méchante avec moi.
Mais je ne t'ai rien fais.
- Si, tu m'empêche de dormir. Je n'ai jamais rêvé une telle chose ! Disparaît ! Je ne veux plus te voir ! Je ne rêverais plus jamais !
La tour dans laquelle le garçon avait toujours été enfermé se fissura et la lumière l'inonda.
Pour que tu découvre le Monde. C'est ce dont tu rêvais, non ? Découvre, apprends, et rêve de nouveau. Alors tu deviendras comme moi.
Des années plus tard, après avoir visité le monde entier, une étrange force picota le garçon, et il comprit. Il avait réalisé son rêve, il en devenait un. Alors, il prit l'apparence d'une fille pour ressembler à celle qui l'avait sauvé, et se rajouta d'étranges oreilles pour impressionner les gens. Puis il décida de créer un autre monde, mais cela lui avait demandé trop d'énergie. Alors lui vint l'idée d'attiré d'autres humains chez lui, au Fushigi no Kuni...

Seb... Seb chéri, dans quoi est-ce que je t'ai entraîné ?

~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~

Je le regardais d'un oeil sans vie, essayer de m'atteindre. Toute volonté avait quitté mon corps. Il s'avançait, blessé, pour se faire expédier une fois de plus dans les airs. Arrête, cela ne sert à rien, nous mourrons tout les deux aujourd'hui. S'il te plait, ne souffre par inutilement...

- Je sais que tu es là, MONTRE-TOI !

Tu n'aurais pas dû l'appeler. Elle est là, derrière toi. Une robe ample d'un bleu sombre marquée de croix blanches. Et en dessous, une longue tunique en dentelle. Sur ses cheveux grisâtre d'une longueur sans précédent, un bandeau ceint d'une rose terne. On retrouve la même à son col. Et sur le pommeau de la longue épée qu'elle tient. Lentement, elle s'approche de toi. Mais tu ne la vois pas, elle est dans ton dos, marche sans bruit, et tu es concentré sur moi. Et je ne veux pas te prévenir. Je veux qu'elle te tue d'un simple coup d'épée, plutôt que de te voir combattre dans un affrontement perdu d'avance...
Non. Je ne veux pas qu'elle te tue. Je ne veux pas que tu meurs. Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas que tout s'arrête là, quand j'étais heureuse, parce que je l'ai blessé d'une simple phrase il y a des centaines d'années. Non mon amour, je ne te laisserais pas mourir par ma faute.

- Chéri, derrière toi...

Ce n'est qu'un murmure, il ne peut m'entendre.

- Chéri, derrière toi !

Trop bas, je dois crier !

- CHÉRI, DERRIÈRE TOI !

" Chéri derrière-toi! "

Je ne le savais pas mais une épée de Damoclès allait me tomber dessus, cependant je ne me retourna pas et continua d'avancer, j'enleva le haut de mon armure révélant des tatouages démoniaques, j'hurla aussi fort qu'un loup hurle à la lune et je sera la lame aussi fort que je pus. Mon iris vert ce mit à briller plus qu'une émeraude un soir de pleine lune. Cependant, alors que les ronces me fonçait dessus je souris, passa en dessous d'elle et sauta le plus haut possible en en tranchant le plus possible au passage, une fois en l'air je la vis, celle qui était derrière tout ça. Celle, qui voulait me priver d'elle. Celle, qui a, d'après les légendes, permis a un enfant de commencer cette folie.

" Zero!!!
- On y vas!
- Croissant de la Lune de Sang Noire!!! "

Zero se surchargea d'énergie noire et une grand onde en forme de croissant de lune trancha les dernières plantes que j'avais laissé charger. Je retomba au sol et me remit difficilement debout, la main droite brulante, du sang et des plaies a ne plus avoir quoi faire. Pourtant, je resta debout, face à elle et son apparence enfantine.

" On dirait que les légendes étaient vraies... On se rencontre enfin, Elle! "

- Zero !
- On y vas !
- Croissant de la Lune de Sang Noir !

Il évitait facilement ses attaques sans trop se blesser, il faisait preuve d'une habilité hors paire. Jamais je ne l'aurais cru capable d'une telle dextérité. Continuant à éviter ces ronces meurtrières, il déchargea sur elle une vague d'énergie sombre semblable à un croissant de lune, sans doute l'origine du nom de cette attaque. Elle l'évita de justesse, se faisant tout de même une partie considérable de sa robe qui disparut sans laisser de trace. Oui, Seb m’impressionnait, et pourtant j'aurais dû réaliser plus tôt qu'un tel potentiel résidait en lui. Après tout, peut-être pourrait-il mettre fin à ses jours...
Croisant son, j'oubliais de suite mes idées optimistes. Dans son regard brillait le feu sacré, elle voulait en finir. Et, étant déjà affaibli, Sébastien ne pourrait même pas espérer la battre.

- On dirait que les légendes étaient vraies... On se rencontre enfin, Elle !

D'un regard supérieur, elle s'avançait de lui à grands pas. J'aurais pensé qu'elle lui décocherais un coup de pieds dans les côtes puis remonterais rapidement son genoux pour lui casser la mâchoir, mais elle n'en fit rien. Je savais bien que ces quelques ronces avaient à peine entamé sa réserve d'énergie, mais j'espérais. J'espérais qu'elle n'était pas là pour se battre, mais elle n'était pas du genre à régler ça à pierre-feuille-ciseaux. J'aurais pu nous détruire toutes deux avec cet univers si je n'avais était enchaînée par ces ronces ensorcelées. Et i Sébastien n'avait pas était là...

- Tu serais son "cavalier", jeune homme ? Elle a bien mauvais goût pour prendre un vulgaire humain à son service !

Serrant les dents, je compris ce qu'elle voulait. Elle était pour se battre, et rien d'autre. Pour s'amuser. Simplement pour tester ce "cavalier" dont d'autres Rêves avaient dû lui transmettre l’existence. Bien sûr, ce serait un combat à mort.

- Kowai Yume... Si tu souhaite le combattre, alors fait-le avec honneur ! Un combat avec une seule issue est totalement sans intérêt pour toi, je le sais. Laisse-moi au moins t'offrir un combat intéressant !
- Tu n'as pas changé, Chiisana Yume, toujours à manquer de respect envers tes aînés... Aller jusqu'à créer ton propre monde, tu ne manque pas de culot ! Mais soit, donne lui une arme que tu penses capable de me vaincre, et je vous épargnerais.

Les ronces m'emprisonnant se desserrèrent et pu courir jusqu'à Seb. Je le seras dans mes bras en pleurant, puis approcha mes lèvres de sienne pour l'embrasser. Par ce moyen, je fis lentement passer mon pouvoir le plus puissant en lui. Puis, quand il avait reçu presque toute ma force, je connectais mon esprit au sien.
"Mon amour, je ne voulais pas que tu souffres pour moi... Mais s'il te plait, acquittes-toi de cette tâche et je te rendrais ta liberté. Je t'ai offert le pouvoir le plus précieux, celui de l'imagination. Pense à ce dont tu as besoin, et tu l'auras. Je ne peux rien de plus, sinon te regarder en priant pour ta victoire. Bats-toi fièrement et gagne, pour moi."
Le relâchant, je l'observais attentivement, refusant de penser que cela pouvait être la dernière fois. Ses blessures avaient guéri, il avait récupérer son énergie. Alors que je devais à nouveau regagner le trône de ronces qui m'attirait comme un aimant, je coupais notre connexion télépathique.

"Seb... Je t'aime."

" Mon amour, je ne voulais pas que tu souffres pour moi... Mais s'il te plait, acquittes-toi de cette tâche et je te rendrais ta liberté. Je t'ai offert le pouvoir le plus précieux, celui de l'imagination. Pense à ce dont tu as besoin, et tu l'auras. Je ne peux rien de plus, sinon te regarder en priant pour ta victoire. Bats-toi fièrement et gagne, pour moi. "

Ce baiser se coupa doucement puis je ferma les yeux en regardant ma main droite que je serra, petit à petit, je sentais que mes blessures se refermèrent. Cependant! Elle avait touché à la plus précieuse des choses: Le doux visage de ma reine. Un cercle de flamme verte et violette apparut autour de moi, je ferma les yeux.

" Zero, je pense qu'il est temps pour nous de passer au niveau supérieur.
- Allons-y! "

Je souffla un long puis le cercle s’agrandit de plus en plus et une immense colonne de flamme s'éleva au niveau le plus haut possible, lorsqu'elle disparut, Zero et moi-même avions changé.
Pour ma part, plus de loque sale et noircis au sang de démon, j'avais une petite veste verte avec un petit foulard, de grosse manche, sur chacune des manches il y avait un joyau violet. Mon pantalon était devenu bouffant mais bien plus léger et souple à porter. Mes bottes étaient en cuir renforcé et orné avec les même pierres, on pouvait presque sentir une aura sombre émaner des ornements. Ses cheveux était passé d'un gris sale à un brun cendré, cependant, ses c'était a nouveau délavé de leurs couleurs pour devenir gris avec une légère tendance au rouge. *clic*
De son côté, Zero, sous sa forme d'épée, avait bien changé, sa lame n'avait plus de dent mais elle est désormais bien plus fine et noire avec une poignée rouge et un pommeau en forme d'oeil*clic*

" Tu sais quel jour on est Zero?
- Samedi pourquoi?
- Parce que le Samedi... "

Je claqua des doigts et fit apparaître une grande boule de feu verte dans ma main.

" TOUT EST PERMIS! "